1/- Prokofiev
Ayant émigré après la Révolution et passé 15 ans en Occident avec des fortunes diverses, Serge Prokofiev (1891-1953) est retourné en URSS comme à une source indispensable.
Mais dès 1938 il y est retenu définitivement. L’ancien contestataire, iconoclaste et futuriste, devra se plier aux normes d’un régime très conservateur dans ses conceptions esthétiques. Il continue à produire des chefs-d’oeuvre tels que le ballet Roméo et Juliette, les dernières sonates pour piano, la musique pour le film Alexandre Nevski d’Eisenstein, et le monumental opéra Guerre et Paix, mais subira aussi en 1948 de violentes attaques et sera contraint de faire son autocritique.
Une ironie de l’Histoire le fera décéder le 5 mars 1953, le même jour que Staline.